La Pâquerette
Loin du bruit, vivant ignorée je suis la fleur, chère aux amants.
Et que cueille la bien aimée dans les jours heureux du printemps ma tige fragile et légère se balance au souffle du vent comme se berce une chimère.
Dans les rêves d'un jeune enfant mon nom aisément se devine, je vis modeste dans les champs mes pétales couleur d'hermine semblent de grands papillons blancs, je suis le symbole suprême, le grand conseiller des amours.
Et l'on m'admire quand on aime en effeuillant mes beaux atours, j'explique aux amants le problème qui se cache aux yeux des jaloux, quand mon pétale dit << je t'aime >> les coeurs méchants se font plus doux.
Parfois de trompeuses chimères tout bas soupirent un aveu les douleurs semblent moins amères quand mon pétale dit « un peu » Il est des jours dans l'existence où le bonheur vient tout à coup.
Apportant avec l'espérance Le doux murmure du « beaucoup » Dans les heures qui passent brèves au sein de mon isolement sous la caresse des beaux rêves .
On aime « Passionnément » Mais dans le ciel de gros nuages jettent parfois l'obscurité sur le grand livre aux belles pages, l'oubli souvent s'est arrêté, alors tristement on me cueille, on me méprise un peu partout c'est la colère qui m'accueille quand on arrache un « Pas du tout » Je suis le symbole suprême, le grand conseiller des amours et l'on m'admire quand on aime en effeuillant mes blancs atours.